لقاء مع الشاعر المغربي عبد اللطيف اللعبي
Lundi 05 mai 2008
18 h30 à la grande salle
Rencontre :
Avec le poète marocain Abdelatif Laâbi
La bibliothèque nationale et La maison de la Poésie
la Poésie
C’est une rencontre ouverte avec sa poésie et son expérience dans l’écriture et la vie.
Biographie
Il est né en 1942 à Fès et à l’indépendance, en 1956, il a quatorze ans. Il écrit déjà. Son premier choc fut la découverte de l’œuvre de Dostoïevski. Il fait ses études à l’université, à Rabat, à la section de lettres françaises. En 1963, il participe à la création du Théâtre universitaire marocain. Il enseigne alors le français dans un lycée de Rabat.
En 1966 débute la revue Souffles où collaborent plusieurs intellectuels marocains de gauche et notamment Tahar Ben Jelloun, Mohammed Khaïr-Eddine ou Mostafa Nissaboury. Dès le numéro 2, les horizons s’élargissent : questionnement sur la culture, quelle que soit sa forme d’expression, puis peu à peu sur les problèmes sociaux et économiques. Cette revue qui comptera 22 numéros en français et 8 en arabe sous le nom d'Anfas a eu une grande influence sur la formation de l'intelligentsia marocaine de gauche.
Il est professeur de français à Rabat quand ont lieu les massacres du 23 mars 1965 contre des enfants et leurs parents qui manifestent pacifiquement contre une réforme de l'enseignement jugée injuste. Ceci provoque son engagement politique, d'abord dans les rangs du PLS (Parti pour la libération et le socialisme) ancien Parti communiste marocain, puis à partir de 1972 comme fondateur du mouvement clandestin d'extrême gauche Ilal-Amam.
1972, janvier, il est arrêté et torturé. En 1973, il est condamné à dix ans de prison. Les preuves du complot dont on l’accuse sont les numéros au complet de Souffles et d’Anfas, et on l’enferme à Kénitra, où il devient le prisonnier numéro 18611.
Au bout de huit ans et demi, en 1980, les portes de la citadelle s’entrouvrent pour lui et pour quelques-uns de ses compagnons de détention, grâce à une campagne internationale en sa faveur. Cinq ans plus tard, il quitte le Maroc pour la France. Là
Abdellatif Laâbi et sa femme Jocelyne ont eu trois enfants : Yacine, né en 1965, Hind, née en 1966, Qods, née en 1972.
Le 30 novembre 2007, il a reçu les insignes de docteur honoris causa de l'Université Rennes 2 Haute Bretagne.
Œuvre
Écrivain de langue française, son écriture recèle une grande humanité toujours soucieuse du combat à mener pour plus de justice et plus de liberté. « La poésie n'est pas prête à rendre les armes. »[1] En cela, elle atteint l'universel. Passeur de poésie, il oeuvre sans relâche dans ses rencontres comme dans son travail d'écrivain pour un véritable dialogue, un réel partage, afin qu'existe la paix entre les différentes cultures. (Cf: Pour Abdellatif Laâbi, Editions la table rase/nouvelles éditions rupture, Paris, mai 1982, sous la direction de Ghislain Ripault). Son oeuvre est traduite en de nombreuses langues. Il a publié les ouvrages suivants :
- Histoire des sept crucifiés de l'espoir. Paris :
La Table
- Sous le bâillon le poème. Paris : L'Harmattan, 1981.
- Discours sur la colline arabe. Paris : L'Harmattan, 1985.
- L'Écorché vif. Paris : L'Harmattan, 1986.
- Tous les déchirements. Paris : Messidor, 1990 (épuisé).
- Le soleil se meurt. Paris : La Différence, 1992.
- L'Étreinte du monde. Paris : ©
La Différence
- Le Spleen de Casablanca. Paris :
La Différence
- Poèmes périssables, Paris,
La Différence
- L'automne promet, Paris,
La Différence
- Les Fruits du corps, Paris,
La Différence
- Écris la vie, Paris,
La Différence
- Mon cher double, Paris,
La Différence
- L'Œil et
la Nuit
La Différence
- Le Chemin des ordalies. Paris : Denoël, 1982; Paris,
La Différence
- Les Rides du lion. Paris : Messidor, 1989 (épuisé); Paris,
La Différence
Œuvres complètes
Œuvre poétique, Paris, La Différence
La Différence
la Jarre
- Exercices de tolérance, Paris ,
La Différence
- Le Juge de l'ombre, Paris,
La Différence
- Rimbaud et Shéréazade, Paris,
La Différence
La Farandole
- L'Orange bleue ; illustrations de Laura Rosano. Paris : Seuil Jeunesse, 1995.
La Différence
La Brûlure
- Un continent humain ; entretiens, textes inédits. Vénissieux : Paroles d'aube, 1997.
- D'humus et de lave ; poème manuscrit ; gravures de Bouchaïb Maoual ; édition limitée à 12 exemplaires ; Al Manar ; 2005
- Rien qu'une autre année (poèmes), de Mahmoud Darwich. Paris : Unesco/Éditions de Minuit, 1983.
- Soleil en instance (roman), de Hanna Mina. Paris : Unesco/Éditions Silex, 1986.
- Autobiographie du voleur de feu (poèmes), d'Abdelwahab al-Bayati. Paris : Unesco/Actes Sud, 1987.
- Je t'aime au gré de la mort (poèmes), de Samih al-Cassim. Paris : Unesco/Éditions de Minuit, 1988.
- Plus rares sont les roses (poèmes), de Mahmoud Darwich. Paris : Éditions de Minuit, 1989.
La Poésie
- L'Espace du Noûn (poèmes), de Hassan Hamdane. En collaboration avec Leïla Khatib. Paris : Éditions Messidor, 1990.
- Les Oiseaux du retour. Contes de Palestine, bilingues. En collaboration avec Jocelyne Laâbi. Paris : Éditions Messidor/
La Farandole
La Joie
la Différence
- Retour à Haïfa (nouvelles), de Ghassan Kanafani. En collaboration avec Jocelyne Laâbi. Paris : Actes-Sud, 1997.
- Le Baptême chacaliste. Théâtre de
la Nuit
- Exercices de tolérance. Théâtre du Lamparo, dirigé par Sylvie Caillaud. Tours, 1992.
- Histoire des sept crucifiés de l'espoir. Atelier-théâtre du Septentrion, dirigé par Robert Condamin et Jacqueline Scalabrini. Antibes, 1984.
- Chroniques de la citadelle d'exil. Théâtre Expression 7, Guy Lavigerie. Limoges, 1984.
- Saïda et les voleurs de soleil. Atelier-théâtre du Septentrion. Antibes, 1987.
- Le Règne de barbarie. Compagnie du Mentir-Vrai, dirigée par Omar Tary. Lille, 1988.
- Journal du dernier homme. Tiré des Rides du lion, roman. Lecture par Edwine Moatti et Denis Manuel. Paris, 1988.
- Le Retour de Saïda. Atelier-théâtre du Septentrion. Antibes, 1992.
- Le Soleil se meurt. Théâtre d'Aujourd'hui. Casablanca, 1994.
Bibliographie
Dictionnaire des écrivains marocains, par Salim Jay, Paris Méditerranée - Eddif, 2005
- Europe (Revue) (étude et entretien par Alain Marc), n° 878-879, juin-juillet 2002.
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